(photo prise dans le quartier du cimetière d’Ixelles)
Lexicisme de genre (un moto pour une moto? ) ou deux écarts d’orthographe grammaticale (il manque les marques du pluriel) ?
Les deux verbes sont homonymes : des homophones (prononciation identique) non homographes (écriture différente). Ecrire l’un pour l’autre constitue un écart linguistique nommé impropriété lexicale, dont la cause est ici l’homonymie. (vu ici)
Dans cet exemple, « j’avais résonné » est employé à la place de « j’avais raisonné ». Il s’agit de deux participes passés (ou, plus scientifiquement, participes 2) qui sont des homophones non homographes (prononciation identique pour des graphies différentes). Les homonymes donnent souvent lieu à des erreurs linguistiques : un mot est mis à la place d’un autre. Cet écart lexical (ou lexicisme) est nommé : impropriété lexicale.
« Faire maigrir les poubelles » n’est pas un animisme (ou personnification) car ici, les poubelles ne sont pas animées d’une volonté propre.
Il s’agit d’une métaphore (figure de remplacement qui consiste à remplacer une réalité par une autre, avec laquelle elle entretient un lien analogique) : les poubelles vont perdre en volume avec les mesures prises, comme quelqu’un qui fait un régime pour maigrir. (lire l’article)
Une belle petite cacophonie à Strasbourg.
La cacophonie (substantif féminin), du grec kakophonia, de kakos (« mauvais ») et phoni (« voix », « son ») est une dissonance phonique dans une musique, un texte ou un groupe de mots due à des liaisons difficiles à prononcer, ou à une succession rapide des mêmes sons ou des syllabes accentuées.
Contrairement à ce que laisse entendre sa définition, cette linguistiquerie doit être vue dans cet exemple non comme une faiblesse mais comme une figure de style, et cela pour deux raisons : elle a été produite volontairement et elle crée un effet de sens (dans ce cas précis, un effet hypocoristique).
L’ambiguïté donne lieu à deux interprétations : « l’attestation de soins donnés » qui est à remettre au médecin ou « l’attestation de soins donnés au médecin ».
Le complément « au médecin » dépend du verbe « présenter » dans le premier cas et de « donnés » dans le second. Le contexte ne permet que la première interprétation, mais il n’en reste pas moins que la seconde est syntaxiquement valable. Le changement de position du syntagme lève l’ambiguïté : « Durant la consultation, n’oubliez pas de présenter au médecin l’attestation de soins donnés, afin qu’il puisse la signer et que vous soyez remboursé ».
Par ailleurs, ce texte illustre le concept d’hypercorrectisme (écart linguistique qui résulte d’une volonté de s’exprimer de manière tellement correcte qu’on en vient à produire des énoncés fautifs) : « vous » étant la personne qui a reçu les soins, il n’y avait pas lieu d’accorder au pluriel. La personne qui a voulu corriger le panneau y a inséré une faute d’orthographe grammaticale.
Personnellement, j’aurais corrigé ce panneau en tant que féministe et ajouté une petite précision : « remboursé(e) » ou « remboursé.e » , ce qui aurait été tout à fait correct vis-à-vis des femmes ET de la grammaire!
Dans la dernière phrase, le référent du pronom complément « le » est ambigu. Soit le référent est « femmes » (elles changeraient de sexe en exerçant leur métier), soit « gendarmes ». La seconde interprétation est plus vraisemblable, mais le référent suggéré est toujours le plus proche et encouragerait plutôt la première interprétation.
La « flémmite » est mot inventé pour signifier le fait d’avoir la flemme (mot familier pour un sentiment de paresse), construit avec une suffixation en « ite » (suffixe utilisé en médecine pour désigner les inflammations). On peut noter aussi dans le slogan une homéotéleute (mou/Nalu), qui est une rime en prose.